Tome 2 by Pastoret Charlotte

Auteur:Pastoret, Charlotte [Pastoret, Charlotte]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Erato-Editions
Publié: 2017-07-15T22:00:00+00:00

Chapitre XI

La chaleur et le soleil me prirent à la figure lorsque je descendis de l’avion. Je chaussai mes lunettes et filai d’un pas pressé vers l’intérieur de l’aéroport pour récupérer nos valises.

— Eleanor, rigola Zane, retiens Caitlin, on ne peut même pas atterrir tranquille !

J’éclatai de rire et ralentis - un peu - pour leur permettre de me rejoindre. Je passai l’heure suivante à râler parce que nos bagages n’arrivaient pas assez vite, parce que la voiture qu’avait louée Zane se trouvait à l’autre bout de l’aéroport, ou parce qu’il fallait encore une soixantaine de kilomètres pour atteindre notre destination.

— Tu es pire qu’une gosse, me houspilla gentiment Eleanor alors que je demandais à Zane pour la énième fois si nous étions arrivés.

Nous débouchâmes dans un centre-ville assez animé. De nombreuses boutiques le long des boulevards grouillaient de touristes en tongs et bermudas. Les terrasses des restaurants et des cafés elles aussi fourmillaient de monde. J’observai les palmiers qui bordaient les trottoirs lorsque Zane tourna à droite. Il roula quelques minutes en dehors du centre-ville quand, après une côte, il s’arrêta sur un parking.

— Vous allez pouvoir souffler les filles, nous sommes arrivés, annonça ce dernier en serrant le frein à main.

Je me précipitai à l’extérieur. Une maison typiquement espagnole nous faisait face. Sa façade blanche éclairée par le soleil faisait presque mal aux yeux.

Je me tournai vers le conducteur occupé à décharger les valises du coffre pour chercher un assentiment. Il hocha la tête. Poussant un cri de joie, j’entraînai Eleanor qui ronchonna.

— Pas si vite, tu vas me faire tomber ! Nous ne sommes pas à deux minutes près, la maison ne va pas s’envoler.

Je l’ignorai et piétinai d’impatience devant la porte. Avec un sourire, Zane prit tout son temps et me nargua en faisant mine de chercher les clés un peu partout.

Enfin, il poussa le battant de bois clair. Le salon et la cuisine ouverte ne formaient qu’une seule et grande pièce.

— Va sur la terrasse, tu devrais apprécier la vue, conseilla Zane.

Je tirai les rideaux et lâchai une exclamation de surprise. Nous étions collés à une plage de sable blanc. Il nous suffisait de faire quelques mètres pour avoir les pieds dans l’eau.

Les deux filles me rejoignirent et pendant qu’Eleanor faisait coulisser la baie vitrée et explorait le patio, je sautai dans les bras de Zane.

— Merci de m’avoir permis de découvrir tout ça, chuchotai-je sur son épaule.

— On n’a rien fait encore, s’étonna-t-il.

— Tu as déjà réalisé un de mes rêves en m’emmenant ici.

Il parut touché et me serra un peu plus fort.

— Je suis amplement remercié en voyant ton sourire. Allons retrouver Jessie et Eleanor.

Il me prit la main et ne la quitta pas, même quand nous rejoignîmes les autres. Jessie pinça les lèvres quand elle remarqua nos doigts entrelacées. Elle se détourna pour contempler la mer turquoise qui s’étalait devant nous.

— On va manger un bout et ensuite, si vous en avez envie, on pourra aller tester la température de l’eau, proposa Zane.

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